Fénelon, apres son arrivée à Cambrai

Fénelon, deux ans apres son arrivée à Cambrai

 

Fénelon d’après le tableau dit d’Estourmel.

 

Ce tableau fut probablement offert en 1698 au marquis Louis II d’Estourmel par Fénelon lui même.. lors d’un de ses nombreux  séjours au château de Suzanne (Somme)  où il est resté dans la famille jusqu’à nos jours. Grâce à de nombreuses investigations  réalisées par René Faille, ce dernier réussit à entrer en contact avec Madame Terré née Elisabeth d’Estourmel  descendante de la famille du Marquis. Il paru tout indiqué à Madame Terré et à sa sœur Yvonne d’Estourmel que ce portrait revienne à l’Archevêché de Cambrai où il rejoindra d’autres souvenirs personnels  de Fénelon. Ce tableau fut une des pièces majeures des diverses expositions organisées à Cambrai, Au Cateau Cambrésis et à Mons dans le cadre du tricentenaire de l’arrivée de Fénelon à Cambrai 1695.

L’auteur de cette peinture est inconnu, mais il est vraisemblablement de Cambrai.  Fénelon est représenté avec le même visage qu’il avait en 1697. Il est alors âgée de 46 ans

 La croix pectorale qu’il porte est la sienne, toujours conservé à l’archevêché de Cambrai.

 

Saint Simon qui lui était contemporain a décrit ce visage :

 

« Ce prélat était un grand homme maigre, bien fait, pâle, avec un grand nez, des yeux dont le feu et l'esprit sortaient comme un torrent, et une physionomie telle que je n'en ai point vu qui y ressemblât, et qui ne se pouvait oublier, quand on ne l'aurait vue qu'une seule fois. Elle rassemblait tout, et les contraires ne s'y combattaient pas. Elle avait de la gravité et de la galanterie, du sérieux et de la gaieté; elle sentait également le docteur, l'évêque et le grand seigneur; ce qui y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c'était la finesse, l'esprit, les grâces, la décence et surtout la noblesse. Il fallait effort pour cesser de le regarder. Tous ses portraits sont parlants, sans toutefois avoir pu attra­per la justesse de l'harmonie qui frappait dans l'original, et la délicatesse de chaque caractère que ce visage rassem­blait. »

 

 

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